In memoriam

In memoriam

 

Diane de Margerie

 

Figure de la littérature française, Diane de Margerie, qui vécut pendant plus de trente ans à l’ombre de la cathédrale de Chartres, s'est éteinte le 25 août dernier à Paris, à l'âge de 95 ans.

 

Diane de Margerie est née le 24 décembre 1927 à Paris. Fille d’un diplomate de haut rang, neveu d’Edmond Rostand, le père de Cyrano de Bergerac, elle a vécu son adolescence en Chine, où son père, au cœur de la Deuxième Guerre mondiale, était alors gouverneur de la concession française de Shanghaï.

 

Tour à tour traductrice de la romancière américaine Edith Wharton et critique littéraire, Diane de Margerie n’est devenue écrivaine que sur le tard, à l’âge de 46 ans. On lui doit des romans, des enquêtes autobiographiques et des essais sur des grands auteurs, dont quatre sur Marcel Proust, pour lequel elle s’est prise de passion au cours de ses trente années passées à Chartres.

 

L’amour de la cathédrale

 

« Je ne peux écrire que dans cette ville car elle permet la concentration. J’écris la nuit et je me nourris du silence de la ville, déclarait en novembre 2013 à L’Echo Républicain celle qui a exprimé son amour indéfectible pour la cathédrale dans l’essai Chartres, la femme de pierre, publié en 1989. Elle a toujours été essentielle dans ma vie. C’est comme si quelque chose veillait sur moi, qui est immense et vers qui je peux me tourner. Je ressens un sentiment de beauté et de sacré. »

 

Diane de Margerie fut aussi pendant près de trente-cinq ans jurée du prix Fémina, qu’elle présida à trois reprises.